dimanche 10 décembre 2017

Holden Nova : Une australienne très japonaise.



     Entre 1987 et 1996, la branche australienne de General Motors, Holden, s'allie avec Toyota Australia pour former la joint-venture United Australian Automobile Industries (UAAI)
     Le ministre de l'industrie, John Button (sous le gouvernement travailliste alors dirigé par Bob Hawke), envisageait alors de rationaliser et de rendre l'industrie automobile australienne plus compétitive à l'échelle mondiale en réduisant les droits d'importation. Dans le cadre de ce plan, Holden et Toyota forment la coentreprise UAAI le 11 décembre 1987, ce qui donnera lieu à un partage de modèle entre les deux constructeurs. Le but était une conception, une ingénierie et un partage de produits tout en maintenant des activités de marketing et des réseaux de concessionnaires indépendants. Cela permet en outre aux deux constructeurs de faire des économies d'échelle.

     C'est dans le cadre de cette alliance que fut produite la Holden Nova, entre 1989 et 1996. Vendue à la fois sous le badge Holden et le badge Toyota, c'était en réalité une Toyota Corolla. Il y eut deux générations de Holden Nova, basées sur deux générations de Corolla. Les LE et LF vendues entre août 1989 et septembre 1994, et la LG commercialisée entre 1994 et 1996.

Holden Nova LE et LF (1989-1994)
Holden LE Nova SLX hatchback (1990)
     La première génération de Nova était basée sur la Toyota Corolla E90. La LE était disponible avec deux moteurs Toyota : un 1,4 de 80 chevaux (versions à hayon uniquement) et un 1,6 de 90 chevaux (dans les finitions SL - à hayon seulement, SLX et SLE). La LF, disponible à partir de 1991, ajoutait l'injection au moteur 1,6, le faisant monter à 101 chevaux.

     A partir d'octobre 1992, une nouvelle finition, la GS, était vendue avec un 1,8 114 chevaux à injection. Début 1993, le moteur 1,4 et la finition SLE n'étaient plus disponibles.











Holden LE Nova SLX sedan (1991)

Holden LG Nova GS hatchback (1995)
Holden Nova LE et LF (1989-1994)
     La seconde génération, basée sur la Corolla E100 proposait une gamme simplifiée par rapport à la génération précédente. La finition SLX disposait d'un 1,6 de 105 chevaux, tandis que la GS héritait du 1,8 de la génération précédente. Les deux niveaux de finitions était disponibles en berline 4 portes et à hayon, et les deux moteurs disposaient de l'injection.














Holden LG Nova GS Sedan (1996)
     Durant toutes ces années, la Holden Nova sera finalement été bien moins vendue que la Toyota Corolla identique, et elle sera finalement remplacée en 1996 par la Holden Astra, qui n'est autre que la jumelle de l'Opel Astra que l'on a connu en Europe.



dimanche 19 mars 2017

Opel Arena : l'autre Renault Trafic.



     En 1981, Renault dévoile son nouveau fourgon : le Trafic. Ce nouveau fourgon, bien plus moderne que la vieillissante Estafette qu'il remplace, deviendra vite un succès. En effet, nous avons tous au moins un souvenir avec le Renault Trafic première génération. Pour ma part, j'étais môme, et je me souviens du boulanger qui faisait sa tournée habituelle, afin de livrer le pain. Il avait un Trafic vert qui m'a particulièrement marqué.
     Lorsque Renault remplacera le Trafic, 19 ans plus tard, son remplaçant n'a évidemment plus rien à voir avec l'ancien. Bien plus arrondi, plus moderne, et surtout il a un clone vendu par Opel, le Vivaro.

Comme toute Opel, l'Arena arbore le
badge Vauxhall au Royaume-Uni
     Ce que la plupart des gens ont oublié, c'est que ce n'était pas la première fois que Opel vendait un Renault Trafic rebadgé. En 1997, alors que le Trafic avait subi son deuxième restylage trois ans auparavant, une part de la production est achetée par General Motors. Ainsi, le Trafic de première génération est vendu de 1997 à 2000 sous le nom de Opel Arena en Europe et Vauxhall Arena au Royaume-Uni.


Le Chevrolet Space Van, vendu au Brésil.
     Fait encore plus cocasse : comme GM a l'habitude de vendre des Opel rebadgées en Amérique du Sud (voir la Chevrolet Classic, une Corsa rebadgée déjà évoquée sur ce site), le Trafic est vendu au Brésil sous le nom de Chevrolet Trafic (ou Chevrolet Space Van). D'ailleurs, sur les photographies du Chevrolet Space Van, on voit aisément que le signe Chevrolet a été posé à la hâte sur une calandre censée accueillir un losange.

     L'Opel Arena était disponible en deux versions : fourgon ou minibus 9 places, chacune étant disponible avec un toit surélevé en option. Deux moteurs d'origine Renault étaient disponibles : un 1970 cm3 diesel de 60 ch et un 2499 cm3 diesel de 75 chevaux, tous deux à injection indirecte et sans aucun turbo.

     Malgré un équipement standard plutôt intéressant pour un fourgon (verrouillage centralisé, antivol électronique et ABS), le succès n'est pas au rendez-vous. La faute sans doute à une partie technique totalement dépassée (en particulier les moteurs), basée sur un modèle Renault qui a alors plus de quinze ans. Ainsi, le moteur 1.9 permet d'atteindre la vitesse de... seulement 118 km/h, alors que le 2.5 plafonne à 128 km/h.

     Peu après l'arrêt de  la production des Renault Trafic/Opel Arena, l'indien Tata rachètera l'outillage de production pour produire, dès 2007, une version (très) légèrement modernisée pour le marché indien. Mais ceci est une autre histoire dont je vous reparlerai rapidement.





Un Chevrolet Trafic.


mercredi 8 février 2017

La Toyota Yaris 2017 arrive !


     La Toyota Yaris restylée, initialement prévue pour le prochain salon automobile de Genève (9 au 19 mars 2017), est finalement présentée un peu plus tôt. En effet, Toyota vient de dévoiler les premières images de la Yaris, après son second restylage depuis son lancement en 2011.

     Toyota a investi environ 90 millions d'euros pour ce nouveau modèle et annonce 900 nouvelles pièces, qui ont amélioré son dessin, sa sécurité et ses qualités routières. Et comme l'Europe est un marché primordial pour la Yaris, c’est sur notre continent, au centre de design européen de Toyota basé à Sophia-Antipolis près de Nice (06), que ces modifications ont été conçues. Puis adoptées par la version japonaise, la Toyota Vitz, commercialisée quant à elle depuis quelques semaines dans cette version actualisée.


Nouveau style
     Le style de la Yaris est une seconde fois actualisé, puisque la Yaris lancée en 2011 avait déjà bénéficié de quelques menues opérations en 2014. Un visage plus incisif, particulièrement grâce la calandre moins arrondie et un nouveau bouclier. Les blocs optiques reçoivent une nouvelle signature lumineuse en Y.
     Du côté de la poupe, le changement est encore plus important, puisque la Toyota Yaris opte pour de nouveaux boucliers, mais aussi de nouveaux feux arrière qui débordent désormais largement sur le hayon et les ailes.
     L’intérieur profite également de quelques retouches, nettement moins conséquentes que celles de l'extérieur. Pour Toyota, "il s’agissait avant tout de préserver l’originalité et la modernité de la Yaris". L'instrumentation évolue, avec un écran couleur de 4,2 pouces entre ses compteurs de tours et de vitesse (de série à partir de la finition Dynamic). Le volant évolue légèrement, et la Yaris adopte de nouveaux aérateurs en forme de turbine. De nouveaux coloris et de nouveau détails de sellerie et d’habillage font également leur apparition.

Nouvelles mécaniques
     Le style évolue, mais pas seulement. Toyota a également appliqué une série de modifications au châssis pour réduire le niveau de bruit et les vibrations.
     Du point de vue mécanique, la version hybride n’évolue pas. Elle revendique toujours des émissions de CO2 de 75 g/km. En revanche, l'actuel moteur 1.3 VVT-i essence de 100 ch disparaît, remplacé par un tout nouveau quatre cylindres 1.5 VVT-iE qui revendique 111 ch et 136 Nm à 4.400 tr/min (+11 ch et + 11 Nm). Grâce à ce nouveau moteur, la citadine Made in France fait tomber le 0 à 100 km/h en 11 secondes (contre 11,8 secondes avec le 1.3 VVT-i) et annonce des consommations en baisse de 12% (avec la transmission automatique continue CVT et selon le cycle NEDC). De série, la Yaris adopte une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports.
     Au delà des chiffres, c’est le fonctionnement du nouveau moteur qui interpelle. Il fonctionne en effet avec un taux de compression élevé (13,5:1). Et l’extension du fonctionnement du calage d’ouverture des soupapes lui permet aussi d’adopter selon le besoin le classique cycle Otto, ou le cycle Atkinson. On notera également un collecteur d’échappement refroidi par eau, qui permet de réduire la consommation à vitesse plus élevée.

Nouveaux équipements
     Rayon sécurité, toutes les finitions de la nouvelle Yaris disposent du pack Toyota Safety Sense, qui comprend l’AEB City (détection de risque de collision, alerte et freinage automatique d’urgence), la gestion automatique des feux de route et l’alerte de franchissement de ligne. Dès le second niveau de gamme, la reconnaissance des panneaux de signalisation est ajoutée. Les places arrière reçoivent à présent des ceintures avec limiteur d’effort et prétensionneur. Autant d’équipements appelés à se généraliser dans les années à venir, car requis par l’EuroNCAP dans ses nouvelles notations.

     Produite pour l’Europe et d'autres marchés mondiaux au sein de l'usine française Toyota, à Valenciennes, la Yaris restylée sera présentée au public sur le salon automobile de Genève. A l'occasion de ce même salon, Toyota nous a également promis une version sportive, forte de plus de 210 ch. 
     On a hâte d'y être.