jeudi 24 mars 2016

Quand la Peugeot 309 faisait un break...


     Comme je vous l'ai déjà raconté dans un précédent article, la Peugeot 309 (ex-Talbot Arizona) a été commercialisée en octobre 1985. C'est une berline réputée sage et discrète, qui fera carrière dans l'ombre de sa sœur 205. Il lui manque toutefois une variante break pour se différencier de sa concurrente Renault 11 (puis sa remplaçante Renault 19). Eh bien, le saviez-vous ? Cette variante a existé, en un exemplaire unique produit par Heuliez.


Heuliez ?
     Certains d'entre vous penseront immédiatement aux bus Heuliez qui sillonnent les rues de nos villes. Et ils n'auront pas tort, puisque Heuliez Bus était à l'époque une filiale d'Heuliez. L'activité bus a toutefois été séparée du reste du groupe Heuliez en 1998. Aujourd'hui, Heuliez Bus appartient à Iveco Bus (ex-Irisbus).


     Mais revenons à la division automobile de Heuliez. Aujourd'hui disparue, Heuliez était une entreprise en bonne santé, à l'époque. En effet, elle produisait des véhicules pour les grands constructeurs, comme par exemple les Citroën CX break, BX break et XM break. Elle produira même plus tard les Xantia break et Opel Tigra TwinTop, entre autre.
     Afin de décrocher de nouveaux contrats avec de grands constructeurs, Heuliez avait pour habitude de proposer des études de style qui pourraient les inspirer. C'est ainsi que Heuliez dévoila par exemple la Citroën AX break au Salon de l'Automobile de Paris en octobre 1988. Elle restera à l'état d'étude...

Bon, alors, et cette 309 break ?
     J'y viens, j'y viens... C'est au salon de Genève 1988 que le petit constructeur Heuliez présentait une étude de break sur base de Peugeot 309, afin de donner des idées à Peugeot.
     Ce break avait pour originalité d’être asymétrique. En effet, il présentait la particularité de posséder une seule porte côté conducteur, mais deux portes côté passager. La sécurité impose ainsi que les enfants ne puissent descendre que du côté du trottoir. Ce break était donc particulièrement destiné aux mères de famille.
     Malheureusement, Peugeot ne jugea pas utile de la commercialiser. Dommage, car l'arrière était plutôt réussi.



Mais qu'est devenu cet exemplaire unique ?
     Cette 309 break a été mise en vente le 7 juillet 2012, par Artcurial, lors du démantèlement du petit constructeur des Deux-Sèvres. En très bon état, elle affichait alors 47 kilomètres au compteur, et était « potentiellement fonctionnelle ». 
     « Potentiellement », car il n'y avait aucun accès au réservoir... Elle a été vendue 7 148 € avec les frais. Le nouveau propriétaire habitait alors en Haute-Savoie.
     La voiture ne possédant pas de carte grise, son nouveau propriétaire était obligé de l'assurer en tant qu’œuvre d'art « non roulante », en attendant ses 30 ans et la possibilité d'avoir une carte grise de collection.
     Finalement, en juillet 2015, elle était à vendre sur Le Bon Coin, pour 8 000 €. Depuis, l'annonce a disparue. A-t-elle été vendue ? Mystère...

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